RAOUL JOLY

2017
RAOUL JOLY
En thèse au laboratoire LRGP-LERMA

Raoul Joly est diplômé de l’EEIGM depuis 2017. Affilié à la Doctoral School in Science and Engineering (DSSE) de l’Université du Luxembourg, il a effectué sa thèse, intitulée “Structuration of piezotronic junctions for ultrasensitive strain sensors”, au Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST), sous la direction de Jérôme Polesel. Raoul a soutenu sa thèse le 10 septembre 2021 (interview réalisée durant sa thèse).

Témoignage du

Qu’est-ce qui vous a motivé à faire une thèse et celle-ci en particulier ?
Ayant suivi la formation en double-diplôme via l’ISAM-IAE Nancy – Master en Management et Administration des Entreprises – durant la dernière année de formation, je ne me destinais initialement pas à m’orienter vers la recherche et l’accomplissement d’une thèse. C’est en parallèle de ce double-diplôme, durant le stage de recherche, que mon appétence pour la recherche s’est réellement développée et m’a poussée sur cette voie. Le challenge relié à la réalisation d’une thèse m’a également particulièrement stimulé, ainsi que ses débouchés au niveau industriel et académique. Bien entendu, il y a toujours une part de chance dans le fait de trouver un sujet de thèse correspondant à ses propres centres d’intérêts de recherche, ce qui a été le cas pour ma part. Il s’agit d’un sujet pluridisciplinaire, allant de la déposition et la caractérisation de couches minces, aux modélisations numériques, à la microfabrication, l’intégration et le testing de dispositifs électromécaniques. L’approche adoptée était très expérimentale, ce qui m’a particulièrement plu et permis d’acquérir de nombreuses compétences dans ces domaines susmentionnés.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans le fait de faire une thèse ?
La perspective de se voir appeler « Docteur » par ses proches et sa famille est particulièrement réjouissante. Plus sérieusement, poursuivre une thèse est intellectuellement très stimulant, de nouvelles problématiques et de nouveaux défis apparaissant au quotidien. La pression et les deadlines sont bien présentes au fil des différentes années, mais la thèse offre néanmoins un luxe non-négligeable : celui du temps. Le temps de pouvoir travailler pour soi-même, et de pouvoir, parfois dans une moindre mesure, définir l’orientation de ses propres travaux de recherche. Le temps de pouvoir se former sur une grande variété de techniques de recherche (déposition, caractérisation, simulation), parfois en dehors de son domaine de prédilection. Le temps de développer de nombreuses compétences, aussi bien au point de vue rédactionnel, avec l’écriture d’articles scientifiques, au point de vue communicatif, avec la participation à des conférences internationales, ou au point de vue de la propriété intellectuelle, avec la rédaction de brevets. Le temps également de pouvoir s’affirmer en tant que chercheur dans une équipe souvent internationale, aux talents et personnalités variés, en renforçant ses compétences en management et gestion de projet, ainsi qu’en développant un sens aigu de l’autonomie. Enfin, le temps d’affiner son projet professionnel pour l’après-thèse via la grande variété de domaines et compétences sollicités au fil de ces quelques années.

Avez-vous un projet professionnel particulier après la thèse ?
Je compte m’orienter vers le domaine industriel et m’exporter à l’international pour quelques années, en restant dans des thématiques abordées dans ma thèse qui me sont chères (e.g. déposition de couches minces, semiconducteurs).

En quoi votre formation à l’EEIGM vous aide-t-elle dans le déroulement de votre thèse ?
L’une des grandes forces de l’EEIGM est définitivement la pluridisciplinarité de ses enseignements au niveau des matériaux. Cela se traduit concrètement par des bases très solides, ainsi que par une grande adaptabilité et flexibilité dans de nombreux domaines couvrant les différentes classes de matériaux, de la physique à la chimie. La maîtrise des langues ainsi que les nombreuses expériences à l’étranger permettent également une intégration rapide et efficace dans un environnement de travail aux horizons et profils variés.

Recommanderiez-vous à d’autres personnes de faire une thèse et pourquoi ?
Il est difficile de généraliser, chaque projet de thèse étant unique et apportant son lot d’accomplissements personnels et/ou de remises en question. Dans tous les cas, il s’agit d’une expérience très enrichissante apportant une réelle plus-value, que je recommande personnellement, à bien des égards. Cependant, il ne faut pas sous-estimer la quantité de travail, l’implication et la motivation nécessaire pour parvenir au bout de la thèse, particulièrement lors de la dernière année de thèse. Si une carrière dans la recherche académique ou R&D industrielle vous intéresse, n’hésitez pas. Une thèse peut en effet ouvrir de nombreuses portes dans ces domaines et des reconversions en dehors de la recherche sont bien entendu toujours possibles par la suite.