Zil Fernandez Gutierrez est titulaire du Master AMASE (Advanced Materials Science and Engineering) obtenu en 2019 en double diplôme entre l’EEIGM à Nancy et l’Universitat Polytècnica de Catalunya à Barcelone. Sa thèse dont le sujet est intitulé “Dépôt et caractérisation de solutions solides Re’1-xRexNiO3 comme couches sélectives thermorégulées pour le solaire thermique”, a été effectuée à l’Institut Jean Lamour, situé à Nancy. Elle a été financée par Lorraine Université d’Excellence-Viessmann sous la direction de Silvère Barrat et Fabien Capon, respectivement professeur et maître de conférences à l’Université de Lorraine. Zil a soutenu sa thèse le 15 décembre 2022 (l’interview a été réalisée durant sa thèse).
Qu’est-ce qui vous a motivée à faire une thèse et celle-ci en particulier ?
J’ai eu ma première grande expérience en tant que chercheuse lors de mon 4ème semestre de master. C’est grâce à un stage à l’Institut Jean Lamour (IJL) que j’ai pu découvrir véritablement le quotidien du monde de la recherche dans le domaine des matériaux. Les paramètres d’élaboration pouvant être étudiés et toutes les techniques de caractérisation disponibles pour obtenir plus d’informations sont innombrables. En plus de cela, j’ai eu l’opportunité de travailler sur l’une des machines connectées au système “Tube”, ce qui m’a encore plus captivée. Pourquoi cette thèse ? Ce qui m’a attirée le plus c’est de mener un projet avec une application industrielle directement liée à un impact sur l’environnement. Travailler sur l’amélioration des matériaux dans le domaine du solaire thermique est très motivant. Aussi, j’ai eu la chance de pouvoir continuer dans la même équipe de travail composée d’excellents chercheurs, et surtout dans un grand laboratoire reconnu dans le domaine des matériaux : l’IJL.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans le fait de faire une thèse ?
Au cours d’une thèse, il est possible d’avoir la liberté et l’autonomie de prendre différentes directions afin d’atteindre l’objectif fixé. Nous tentons de résoudre les problématiques qui se posent chaque jour. Il y a toujours quelque chose à faire. De plus, j’adore avoir la possibilité de faire mes échantillons, de les caractériser et d’essayer de les confronter à la théorie. Je suis très heureuse de tout ce que j’ai appris jusqu’à présent et de ce qu’il me reste à apprendre dans le futur. Aussi, ce projet est à long terme ce qui me permet d’approfondir une étude scientifique dans son ensemble et de travailler avec différents collaborateurs.
Avez-vous un projet professionnel particulier après la thèse ?
Pas pour le moment. Il n’y a toujours rien de défini. Pour l’instant je continue sur mon chemin d’investigation. J’ai déjà eu l’opportunité de travailler dans l’industrie dans mon pays d’origine et pendant ma thèse, de faire une année d’enseignement en France. J’aime les deux, donc tout est possible.
En quoi votre formation à l’EEIGM vous aide-t-elle dans le déroulement de votre thèse ?
Avoir une bonne base de connaissances en matériaux est essentielle pour se débrouiller pendant une thèse. Heureusement, le parcours AMASE me l’a apportée. De plus, le fait de pouvoir étudier dans deux pays différents avec des gens du monde entier, qui partagent la même passion mais avec des visions différentes, a ouvert mon champ de compréhension de tout ce qui est possible dans le domaine des matériaux.
Recommanderiez-vous à d’autres personnes de faire une thèse et pourquoi ?
Il est difficile de recommander une thèse de 3 ans. Je pense que cela dépend vraiment de chaque personne, de ses intérêts, de ce qui la passionne et de ses objectifs personnels et professionnels. Une thèse peut être aussi excitante que frustrante. Il faut vraiment aimer le sujet, être curieux, avoir suffisamment de motivation et de persévérance. Si la réponse à toutes les questions ci-dessus est oui, alors bienvenue dans l’aventure.
